samedi 19 juillet 2014

La fin des chrétiens d'Irak? Le détricotage des cours de religion chez nous...

Sous la pression de certains fondamentalistes islamiques, les derniers chrétiens de Mossoul se sont enfuis après que l'évêché y ait été détruit, comme l'a confirmé le Patriarche Ignace Joseph III Younan de l'Eglise Syro-Catholique.
C'est la fin de l'un des berceaux historiques de la foi chrétienne.
Ces gens n'avaient rien fait d'autre qu'être chrétiens.
Vous avez dit "tolérance"? Partout des chrétiens sont assassinés, expulsés, interdits de séjour.

Chez nous - on me pardonnera de mettre ces informations en parallèle - l'accord du Gouvernement de la Communauté "Wallonie-Bruxelles" prévoit de réduire de moitié l'enseignement des cours de religion dans l'Officiel, pour qu'une heure soit dégagée au profit d'un cours de "citoyenneté". Vous croyez que ce n'était pas intéressant d'enseigner les tenants et aboutissants des religions, de la foi, que ce soit au point de vue philosophique ou géo-politique?

Il y a dans tout cela des questions de fond qui ne sont pas abordées : certes, c'est souvent des religions que vient l'intolérance politique (voir ci-dessus). Mais c'est donc d'abord aux religions à faire entendre (et d'abord par l'enseignement) que tel n'est pas leur fonds propre, et qu'elles sont porteuses d'une autre vigueur pour les sociétés. Tant qu'on imaginera une espèce de "super morale" (genre "citoyenneté", précisément) capable d'enrégimenter toutes les religions en leur imposant des normes universelles, on se mettra dans une position paradoxalement mimétique par rapport aux prétentions universalistes des religions (la fameuse "loi naturelle" des catholiques, par exemple, si contestée et à juste titre, en matière de morale sexuelle). Ce positionnement est stupide, idéologique et vaguement électoraliste. Il ne manifeste aucune intelligence des enjeux politiques du religieux dans le monde.

Ce n'est pas la première fois. Mais on finira par payer l'addition : elle sera salée...

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire