vendredi 25 juillet 2014

Nos gouvernants, nos gouvernements...

On entend et on lit beaucoup dans la presse de ces jours-ci que nos politiques "mangent leur parole". C'est vrai : Mr Magnette avait juré ses grands dieux que jamais il ne quitterait Charleroi, qui était devenu le but et le couronnement des rêves de sa vie. Le voilà parti, bon... Les pontes du MR avaient juré leurs grands dieux que jamais, au grand jamais, ils ne s'allieraient avec Mr De Wever. Bon, ça semble bientôt fait...
Je ne suis pas surpris de ces virevoltes, elles font partie du jeu démocratique : après tout, depuis le temps qu'on les connaît,  on n'a qu'à ne pas les croire! Et après tout, de Gaulle lui-même (que j'admire entre tous les hommes politiques du XXème siècle), s'en est rendu "coupable" sur un point majeur de l'avenir français : l'Algérie!

Ce qui m'inquiète davantage ou plutôt, sans m'inquiéter vraiment, titille ma curiosité, c'est la marge "oppositionnelle" qu'auront certains partis dans la nouvelle configuration politique du pays : par exemple le MR, présent dans l'opposition à la Région Wallonne et à la Communauté Wallonie-Bruxelles, mais probablement présent aussi dans la majorité fédérale. Ou, mimétiquement, le PS, présent dans la majorité régionale, mais opposant au Fédéral. J'espère de tout cœur que cette configuration assez neuve ne sera pas l'occasion pour ces partis de se renvoyer la balle, genre : "Tout ce que nous ne pouvons pas faire à la Région, c'est la faute du Fédéral", ou inversement. Que les majorités soient franchement disparates ne me gêne pas, mais c'est, pour bien me faire comprendre, l'usage que l'on fera de ces disparités qui me semble, pour le moins, intéressant à observer.

En tous les cas, c'est de la démocratie, c'est un jeu de négociations et de rapports de forces qui ne peut que me réjouir. Et j'espère que les opposants "complets" (qui ne se trouvent dans aucun gouvernement, comme "Ecolo"), joueront à fond leur rôle d'opposants : la démocratie a vraiment besoin de ce jeu-là!

Globalement, je suis plutôt fier d'appartenir à un pays qui estime que les négociations font partie, après élections, du processus de la gouvernance. C'est permis et exigé par le système proportionnel, certes, mais cela me semble plus fin que le système majoritaire (français par exemple) qui scinde à l'infini le pays en une "droite-gauche" souvent  stérile.

Bon, on verra...

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