jeudi 13 février 2014

Euthanasie des mineurs : la Chambre a voté "oui"

La Chambre a donc adopté le texte de loi étendant la possibilité d'euthanasie aux mineurs d'âge qui en font la demande, moyennant l'accord de leurs parents. Tout a été dit, pratiquement, sur cette loi, dans un sens ou dans l'autre, et la déclaration des Evêques de Belgique, ce soir,  reprend avec brièveté et pertinence tout le désarroi que l'on peut ressentir, du seul point de vue éthique, face à cette légitimation.
Je ne doute pas des bons sentiments et de la "bonne volonté" des promoteurs de cette loi. La question n'est pas là, elle est autrement vaste et ample : quand une société, dans ce qui la "tient ensemble" (la Loi) s'écarte de la "Loi naturelle" (comme on dit sans doute malhabilement dans l'Eglise) - mettons, globalement, des droits de l'homme - alors la chose est grave. En l'espèce : c'est l'interdit fondamental et universel du meurtre qui est ici bafoué par la loi civile, et du meurtre d'enfants et d'adolescents en particulier (même demandeurs).
Les pédiatres, les oncologues, aux prises quotidiennement avec quelques situations dramatiques, ne demandaient pas cette loi. Des sédations existent, qui peuvent supprimer, dans pratiquement tous les cas, les douleurs physiques.
Alors, pourquoi avoir voulu légiférer, malgré les recommandations contraires d'instances internationales?
Pour des motifs idéologiques? Pour promouvoir l'idée que le suicide (même assisté) est une noble cause à défendre en de certaines circonstances? On parle de "souffrances physiques intolérables". Les adolescents traversent aussi, et souvent, des "souffrances psychiques intolérables" qui leur donnent des tentations de suicide : on va les y aider?
Je rejoins la "peine" exprimée par nos Evêques, ce soir. Pas parce que je suis, à l'évidence, du côté "des cathos" contre "les progressistes". Ces antagonismes sont tellement dépassés qu'il est désolant de voir certains, de tous les côtés, s'en emparer comme d'arguments ayant quelque valeur.
Non. Je suis peiné parce que je suis du côté de la Vie, même et surtout dans l'accompagnement de la mort.

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