Week-end chargé, mais combien émouvant, et joyeux aussi!
J'ai déserté Enghien! De temps en temps, quand même, pour un week-end, il me semble que c'est légitime... Ainsi, on célébrait dimanche à Strasbourg la première communion (c'est à 11 ans, là-bas), de ma petite-nièce Lydie, fille de ma nièce et petite-fille de ma sœur aînée : celle-ci et son mari sont déjà tous les deux au ciel, et ils manquaient bien sûr, mais en même temps ils étaient tellement là lors de cette messe paroissiale, si belle, si simple, où j'ai eu la joie de concélébrer. Lydie est déjà une belle et grande fille, un peu grave, magnifique dans ses vêtements blancs, et elle est suivie par deux autres filles plus mignonnes l'une que l'autre. Quelle joie de les voir, de les voir grandir, de vivre avec elles ces moments si doux, si simples.
De Strasbourg, direction Paris : lundi soir, un hommage était rendu à Hector Bianciotti, cet ami écrivain et académicien mort il y a exactement un an aujourd'hui, un hommage durant lequel j'ai pris la parole à côté d'autres amis, compagnons de route et de travail de cet homme exceptionnel. Moi qui quelquefois pense ne pas savoir pleurer, j'ai eu des sanglots dans la voix en évoquant l'onction des malades que j'avais conférée à Hector, quelques semaines avant son décès, à l'Hôpital Henri-Dunant, un moment déchirant que je n'oublierai jamais. Oh! Qui que vous soyez et qui lisez ceci, lisez surtout Bianciotti, lisez son autobiographie (trois volumes chez Grasset) ou ses romans (chez Gallimard), et il deviendra aussi votre ami, et votre vie, votre "style" de vie en seront transformés! Il fut - et restera, j'en suis certain - un grand écrivain du XXème siècle, cet homme né en Argentine d'une famille d'émigrés piémontais (exactement comme notre pape François, tiens!), cet homme qui était passé de l'Amérique du Sud à l'Europe, de l'Argentine à l'Italie puis à la France, de l'espagnol au français! Le salon du Premier étage de la magnifique "Maison de l'Amérique Latine", Boulevard Saint-Germain, était comble, et les hommages se sont succédé sous la houlette de René de Ceccatty : Hélène Carrère d'Encausse, Antoine Gallimard, Jean-Claude Fasquelle (patron de Grasset), Silvia Baron-Supervielle, Diane de Margerie, Josyane Savigneau, d'autres encore et... votre serviteur, par-delà l'affreux fossé de la mort, ont envoyé à Hector les paroles et les larmes contenues de leur tendresse. Beau moment.
Et aujourd'hui, à peine rentré : devenir souffre-douleur et toute la journée faire passer des examens!
Mais bon : le week-end m'aura sans doute appris à être indulgent!
A bientôt!
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