Je sors d'un colloque de théologie organisé par le département de dogmatique de la Faculté de Théologie de l'UCL, et dont j'étais l'un des co-présidents : "Dieu au risque de la religion".
Le sujet d'étude : le christianisme apparaît, dans l'histoire, comme une critique vive de la religion (critique du Temple, de la Loi) qui conduit à la mise à mort de Jésus. Pourtant, cette "bonne nouvelle" est portée jusqu'à nous dans des formes religieuses ("le christianisme", précisément, avec sa doctrine, ses lois, ses règles, son culte, etc.) Dieu, quand il veut se dire, serait-il donc nécessairement prisonnier des formes religieuses? Court-il le risque de la religion (dont on sait combien elle peut être, et quelle qu'elle soit, porteuse de violence et de division, selon qu'on l'interprète - voir des notes ci-dessous dans ce blog)?
Deux journées fécondes, des interventions riches : l'histoire, la sociologie, la philosophie, la philologie, la littérature, la théologie bien entendu, ont été convoquées pour expliciter le propos et la question.
Remarquables interventions, entre autres, de mon collègue le Professeur Benoît Bourgine (théologie dogmatique), du grand Professeur Elie Barnavi (Tel-Aviv, sur les implications violentes des religions dans le monde), de mon ami l'écrivain et critique René de Ceccatty ("Le Monde", "Le Seuil", sur la médiation de la littérature dans cette histoire).
Il faut vraiment de temps en temps faire des cures de théologie...
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