Le week-end dernier, j'ai eu la grande joie de retrouver toute une famille d'amis, que je connais depuis plus de vingt-cinq ans. J'y vois grandir les enfants, j'écoute les parents me raconter les joies et les tourments que cela suscite. Au retour, une conviction : la vie de famille est un trésor, le premier sans aucun doute que l'on peut offrir à des petits d'homme qui ouvrent les yeux sur notre monde. On peut certes comprendre l'agacement qu'ont d'aucuns devant l'hypocrisie de certaines situations familiales (des doubles vies, des dissimulations, et la "morale bourgeoise" dénoncée depuis au moins le XIXème siècle), on peut même de temps à autre entendre le "Familles, je vous hais!" de Gide si ce cri pourfend les enfermements toujours possibles, les replis sur soi, auxquels peut conduire une vision étriquée de la famille.
Mais lorsqu'on y peut respirer, parler, échanger, doucement même se moquer des travers les uns des autres, se reprendre, se rappeler à l'ordre sans que cela fasse trop de drame, bref lorsqu'on y peut grandir ensemble, comme j'ai encore vu que c'était possible ce week-end, alors, vraiment : quel bonheur! Et l'on se dit que l'on touche là à de l'irremplaçable, à de l'essentiel, et qu'il faut y réfléchir à deux fois avant de mettre à mal la famille. Et qu'il faut au contraire l'aider, comme première cellule de vie, pour que notre monde tourne un peu plus rond...
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