Ce matin, j'ai eu la joie de célébrer une longue prière puis la messe de dix heures pour préparer à Noël les enfants de nos écoles paroissiales. Quel beau moment, préparé avec soin par les instituteurs et institutrices, et vécu avec calme, silence, sérieux même, par ces élèves. A l'issue de la messe, je vois une petite fille en pleurs : en réponse à ma question sur l'origine de sa tristesse, elle me dit : "Il y a quinze jours, on a enterré ici mon grand-père et c'est toi qui faisais la messe, déjà. Alors ça me rappelle de mauvais souvenirs..." Je lui ai pris la main et nous sommes allés tous les deux devant la crèche, pour déposer là nos chagrins. "Jésus comprend tout, lui ai-je dit, il comprend que tu aies du chagrin pour ton grand-père. Et ton grand-père lui-même va venir te consoler avec Jésus."
Moi aussi - ça je ne l'ai pas dit à cette petite élève - j'avais du chagrin à déposer devant la crèche : ma nièce qui a accouché jeudi dernier d'un beau petit garçon est depuis samedi en soins intensifs, "entre la vie et la mort", comme on dit, victime d'une infection septicémique. Chaque jour, nous voilà, ma famille et moi, suspendus au téléphone et liés à un réseau incroyable de prière pour elle!
Cette petite fille, ce matin, sans le savoir, m'a aidé à porter mon chagrin devant la crèche d'où nous attendons tous notre salut!
Nous portons cette inquiétude avec vous dans nos prières de ce soir...
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