dimanche 28 mai 2017

Renier sa foi?

Avant-hier, vingt-neuf coptes, parmi lesquels des enfants, ont été exécutés d'une balle dans la tête par des militants du prétendu "Etat Islamique" parce qu'ils refusaient de renier leur foi chrétienne. Ils se rendaient, comme c'est souvent le cas en Egypte, à une retraite organisée dans un monastère distant d'environ 200km au sud du Caire.
Nouveaux martyrs, courageux, vous me renvoyez la question : qu'aurais-je fait, moi, si confortablement installé dans ma foi d'Occidental qui ne dérange guère que quelques idéologues en mal de polémique? Il faut du temps, avant de répondre. Parce que la réponse touche à la foi, à sa profondeur, à ce qu'elle porte d'essentiel - ou non - en nous.
J'y pensais ce matin en célébrant des "premières communions" d'enfants, ici à Enghien : merveilleux petit troupeau, si décidé - mais parents et amis ne voient guère là-dedans qu'un rite sympathique, et probablement pas une étape décisive dans une foi chrétienne pour laquelle on risquerait, un jour, de devoir donner sa vie.
Les enfants morts en Egypte avaient le même âge que ceux qui, ce matin, ont communié ici pour la première fois.
Autre communion, sanglante, celle-là, au Corps supplicié, ouvert, offert à jamais. Autre communion qui féconde, sans doute, et donne une singulière gravité à l'autre...
(Ah oui, et pour rappel : il est extrêmement probable que dans les armes qui ont exécuté ces personnes, la plupart venaient de chez nous, étant d'abord passées par l'Arabie Saoudite...)

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