dimanche 24 avril 2016

La nouveauté

S'il y avait bien un terme récurrent dans les lectures de ce dimanche, c'est l'adjectif "nouveau". Dans l'Apocalypse, l'auteur dit avoir vu "un ciel nouveau et une terre nouvelle" et entendu Celui qui siège sur le trône proclamer : "Voici que je fais toutes choses nouvelles." Et, dans l'Evangile, c'est Jésus qui parle d'un "commandement nouveau", qui est de nous aimer les uns les autres, comme lui-même nous a aimés.
Pâques nous libère de tout ce qui est vieux en nous, et, comme le dit une oraison du temps pascal, "de tout ce qui ne peut que vieillir." Mettons : la rancune et la mesquinerie, les jalousies et les malveillances, les rivalités stériles, les ressassements, les bouderies, les fâcheries, les ricanements, les étroitesses d'esprit et de cœur, et tout le reste. Tout cela, si l'on n'y prend garde, empire avec le temps qui passe, tout cela nous vieillit plus vite encore que nos années ou nos rides. Ce qu'il y a de pire dans le péché, c'est qu'il nous rend tout de suite vieux, quel que soit notre âge...
Mais le Ressuscité nous fait don de sa jeunesse : il restaure notre cœur, le rend capable de patience, de douceur, de mansuétude, de miséricorde. Bref, capable d'assumer le "commandement nouveau" et peu à peu, de renouveler toutes choses dans l'humanité et dans le monde.
C'est une petite flamme seulement, un petit germe, mais qui est plus fort que tout : cette jeunesse-là, la joie de cette jeunesse-là, vaincra au bout du compte, à la fin du temps, l'usure du monde.

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