J'ai un peu regardé les images, comme tout le monde.
Je veux dire : les images "du" mariage...
Frappé par ceci : le rituel de l'Eglise anglicane (de la "High Church", du moins) est beaucoup plus compassé (encore, diront certains) que celui de l'Eglise catholique. Pourtant, les témoignages recueillis en rue montraient des jeunes silencieux et impressionnés devant ces "pompes" liturgiques.
La liturgie nous dépasse et nous met devant un monde autre, dans lequel nous sommes conviés à entrer : elle nous initie au mystère de Dieu. D'où son côté énigmatique, quelquefois fastueux, décalé, etc. On ne saurait célébrer tout à fait "à la bonne franquette". Il y a dans la ritualité humaine et une continuité et une rupture avec le quotidien, et le dosage entre les deux est difficile à évaluer et à mettre en oeuvre. Si l'on en reste dans une trop grande continuité, on aplatit la liturgie et elle n'initie alors à rien. Si l'on accentue la rupture, on verse dans l'ésotérisme.
Ce matin, la solennité du rite était impressionnante et a manifestement conquis une jeunesse peu habituée (je ne parle pas des princes, mais des gens dans la rue) à elle. Et la délicatesse, la justesse, des propos de l'évêque anglican de Londres, qui assurait l'homélie, a rendu ce rite "parlant". Pas si mal, à côté de certains de nos bricolages...
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