samedi 24 octobre 2020

Reconfinement...

 Dans une lamentable pagaille d'annonces (une honte!),  tombe ce midi l'info d'un reconfinement presque complet pour la Région bruxelloise. Je comprends cette mesure, qui touche entre autres les cultes (comme lors du premier confinement) - la situation des hôpitaux de la Région est catastrophique. Mais je reprends mon interrogation du précédent post sur ce blog : à côté de ces décisions nécessaires, où sont celles qui devraient protéger l'avenir? Rien sur le refinancement des soins de santé, rien sur la revalorisation par exemple des salaires en milieu hospitalier ou sur l'accroissement du nombre de lits, rien, pas un mot. Rien non plus sur la revalorisation des métiers de l'enseignement, en particulier dans le fondamental. Rien, bien entendu, sur l'avenir des métiers de la culture, comme si l'on pouvait sacrifier tout ce secteur (essentiel) de la vie sociale sans l'ombre d'une esquisse de solution  (et pouvez-vous me dire ce qu'est une société sans théâtre, sans musique, sans littérature, etc.? - que saurions-nous sans cela de notre passé, sans cela qui forge notre présent? )  Or, nous  voyons bien - cette crise sanitaire nous le révèle si nous ne le savions pas déjà - que ces professions sont le maillon qui permet de "tenir" : si le burn-out se généralise chez les infirmiers et infirmières, si les institutrices et instituteurs viennent à manquer (comme c'est le cas maintenant), si les institutions culturelles ferment leurs portes,  notre société s'écroule, elle devient un rien du tout, une carcasse vide.  Il faut être aveugle et sourd pour ne pas en tenir compte.

Je comprends donc parfaitement les urgences sanitaires qui conduisent à protéger au maximum les citoyens, mais j'attends d'un Gouvernement de plein exercice (et dont l'accouchement a tout de même été assez long pour qu'il soit maintenant un enfant bien formé qui fasse pleinement son boulot) qu'il gère non seulement le présent, mais l'avenir à plus ou moins brève échéance. Dans l'incertitude présente, je crois que des annonces positives - et des réalisations, car il ne suffit pas d'annoncer, évidemment - allant en ce sens, rendraient du moral à tout le monde.

Gouverner, c'est prévoir.

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