mercredi 11 septembre 2019

A quoi sommes-nous prêts?

En ce qui concerne le climat et ses changements et ses turbulences, et l'incidence que l'espèce humaine a dans tout cela : je suis convaincu.
La question est : à quoi sommes-nous prêts pour inverser, un tant soit peu, et s'il n'est pas trop tard, la tendance?
Je suis de ceux qui pensent qu'il faut poser clairement la question, et arrêter de culpabiliser les consommateurs qui torturent leur conscience quand ils souhaitent s'offrir un steak.
A quoi sommes-nous prêts?
Par exemple, et si nous voulons avoir une petite chance de changement :


- sommes-nous prêts à supprimer les fermes d'élevage bovin, ovin, porcin, les abattoirs et les boucheries industrielles et artisanales? Avec les conséquences suivantes : redonner un autre travail aux personnes ainsi désemployées?


- sommes-nous prêts à fermer les grands aéroports internationaux, à limoger leur personnel, à interdire les grands déplacements en avion, à persuader les jeunes générations qu'il va leur devenir très difficile de visiter le monde comme leurs prédécesseurs l'ont fait, à leur dire qu'ils doivent se contenter de visiter les pays que les trains leur permettent de rejoindre sans trop de délais?


- sommes-nous prêts à interdire les croisières et les compagnies qui les gèrent,  la fabrication, la maintenance et l'accompagnement des grands paquebots, en envisageant la fin d'un certain tourisme et la mise au chômage que cela va entraîner - surtout dans les pays les plus modestes, qui vivent pour l'essentiel de ce tourisme?


- sommes-nous prêts à  ne plus acheter de voiture, diesel, essence ou électrique, sachant que chacun de ces modes de propulsion pollue plus ou moins de façon équivalente? Sommes-nous prêts dès lors à accepter la construction de réseaux ferroviaires suffisamment denses pour acheminer chacun de son lieu d'habitat vers son lieu de travail?


- sommes-nous prêts à réduire de 90 % notre usage de l'ordinateur, spécialement les courriers électroniques, dont on connaît l'impact sur l'environnement? Par "ordinateur", entendons évidemment non seulement les pc, mais les iPhone, iPad, etc. ? Sommes-nous prêts à revenir à du courrier postal, dûment estampillé par les timbres et distribué par de valeureux facteurs, rémunérés comment?


- Etc.


J'ai listé ici quelques-unes - quelques-unes seulement - des questions qu'il faut poser, et dont on voit bien que la résolution ne vient pas de décisions individuelles (qu'on arrête donc de culpabiliser chaque jour ceux qui n'ont d'autre moyen que de se couler dans le système existant). La décision revient au monde politique, non seulement belgo-belge  bien sûr (à quelque niveau que ce soit), mais européen pour le moins, et même mondial. Car si l'Europe seule prenait des décisions de ce type, de façon drastique et même étalées sur vingt ans, elle se ferait évidemment bouffer par les autres puissances économiques qui n'en feraient pas autant.


Je crois qu'il est urgent d'agir, oui, mais au niveau politique mondial. Que chacun fasse tout ce qu'il peut et tout ce qui lui semble juste dans son domaine, bravo. Mais il faut un plan mondial sur vingt ans, sinon - pas de résultat. J'entends peu de voix qui le disent, et moins encore qui le font. La Commission européenne va se mettre en place : premier niveau significatif d'un changement. Une fois passées les nominations politiques (ou politiciennes), qu'entendrons-nous comme décision commune et d'importance, contraignante, et réellement porteuse de changement?


Wait and see...



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