dimanche 17 mars 2019

Transfiguré, défiguré...

Tout ce qui nous défigure, les salissures sur nos visages, les pleurs et les cris de douleur, le Christ les prendra sur lui au moment tragique du Jardin d'agonie, entouré là encore de Pierre, Jacques et Jean - les trois mêmes apôtres que ceux de la Transfiguration. A ce moment-là, ils seront aussi accablés de sommeil, un "sommeil de tristesse" dit l'évangile de Luc, assommés par la mystérieuse tragédie de l'humain. Mais avant, sur la montagne, malgré leur envie de dormir, ils avaient veillé assez pour voir quelque chose de la gloire de Jésus…
Tout ce qui nous défigure, qui défigure nos cœurs et nos vies, nos institutions (ô combien), nos engagements, nos frêles alliances, nos pauvres fraternités, tout cela, qui est bien réel, n'est pas le dernier mot de notre condition. Tout cela servira de matière première à la grâce, et sera retourné en gloire - c'est le rêve de Dieu sur l'humanité, que Bernanos appelait "la douloureuse espèce."
Deuxième dimanche du Carême - dimanche d'espérance!

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