dimanche 6 mars 2016

Enfant prodigue, père miséricordieux, les deux fils...

Tout nous ressemble, dans le passage de l'Ecriture lu ce matin en Eglise, la troisième parabole du chapitre quinzième de l'Evangile de Luc. Une parabole souvent intitulée : "de l'enfant prodigue" ou "du père miséricordieux" ou encore "des deux fils"... Tout nous y ressemble, oui : l'envie de partir du cadet, de quitter une vie trop convenue, de "vivre enfin sa vie", de plaquer son vieux et les habitudes d'une maison qui peut rapidement s'avérer étouffante. L'envie de "tout claquer", "pour le plaisir", comme chantait autrefois Herbert Léonard! Sa perplexité, aussi - qui n'est même pas un remords : quand on a tout claqué, comment vivre, ou du moins, vivoter encore?  
Mais la réaction de l'aîné nous ressemble, aussi : comment, accueillir encore ce malpropre? Il a déjà tout dépensé... Lui permettre de reprendre sa place, de continuer comme si de rien n'était? Pire : lui faire fête! Lui faire la gueule, ça oui, le traiter comme il le demande lui-même, peut-être - en ouvrier, en esclave. Mais pas plus, il n'est plus fils, il en a perdu le droit.
Tout nous déroute, enfin, dans le même texte, tout nous déroute dans ces mots si simples, si droits, si purs du Père miséricordieux : "Il fallait bien faire la fête et se réjouir, car ton frère que voilà était mort, et il est revenu à la vie. Il était perdu et il est retrouvé."
Et on dit quelquefois que la Bible n'aurait rien à nous apprendre?
Elle nous montre le cœur de Dieu, et la distance entre lui et nous - nous qui sommes si peu enclins à la miséricorde.

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