dimanche 16 août 2020

Quitter Enghien, quitter Silly...

 "Partir, c'est mourir un peu". Il me faut du temps pour quitter Enghien, pour quitter  Silly, un peu - j'imagine, car je vous promets n'avoir là-dessus aucune expérience - comme si l'on quittait une femme très aimée. Et après tout, la comparaison n'est sans doute pas idiote : il y a onze ans, je m'en souviens bien, en arrivant ici, j'avais l'impression d'épousailles.

Alors je parcours les rues et les campagnes, je ré-envisage les lieux et les personnes, je re-songe à celles et ceux que j'ai accompagnés vers la mort, ou dont j'ai béni le mariage et baptisé les enfants. Je me souviens des confidences, des drames et des joies partagés. Je hume, au hasard des chemins, la bonne odeur des rencontres vraies.

Car certaines furent plus fausses que d'autres : de convenance, celles-là sont de personnes soulagées de me voir partir et de laisser place aux petits pouvoirs et aux petites ambitions qui décidément refont toujours surface en prétextant travailler pour le bien - bon, j'aurai quand même un successeur déjà mis au courant et qui, avec la sagesse des "anciens" d'Afrique, que nous ne soupçonnons pas, fera la part des choses!

Tristesse? Oui, un peu. Nostalgie? Moins... la nostalgie ne conduit à rien de bon. Je suis passé ici en faisant ce que j'ai pu, en étant ce que je suis - à mon âge, on ne se réforme guère (j'en ai du reste prévenu ceux chez lesquels on m'envoie...)

Ce qui compte : l'Evangile annoncé, cette heureuse nouvelle qui fait sans cesse irruption au sein d'un monde de convoitises et de conflits, un monde de mort. L'Evangile, c'est la Vie. 

J'ai aimé cette Ville d'Enghien et les campagnes silliennes où l'on cultive la musique et les autres beaux-arts, où l'on sait que cela fait grandir l'humanité. J'ai aimé les confréries et les associations, les grands moments de rigolade et ceux, plus intimes mais tout aussi réels, de recueillement. J'ai aimé la jeunesse de ces lieux, la jeunesse des Scouts, Guides et Patros, qui habitent avec leur enthousiasme les vieilles pierres et les vieilles habitudes - sans eux, tout finirait vite par se nécroser. J'emporte tout cela avec moi, et je ne serai pas loin...

6 commentaires:

  1. Franchement quel orgueil. C'est bien vous serez au milieu des mondains bon avouez Bruxelles ce n'est pas Paris . Paris où vous aimez tant fréquenter les invertis de l'Académie et d'ailleurs. Espérons au moins que vos paroissiens puissent trouver un prêtre pieux. Déjà nous plaignons fort les paroissiens de la cathédrale qui vont devoir subir vos doctrines frelatées

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  2. Au moins vous n n'êtes pas évêque ! Pas trop frustré ? Dagens n a rien fait pour vous aider ?

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  3. Monsieur Guy Bernard, votre message est insultant. Le savoir vivre nous enseigne qu'il ne faut jamais répondre à une lettre d'insultes.
    Néanmoins, je vous salue.

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  4. Qui est ce monsieur pour se permettre de telles bassesses ? Ces insultes reflètent une acrimonie, une aigreur, un mal-être dont je le plains...

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  5. Nous commençons à comprendre de qui parlait notre bon doyen !

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  6. Je.be connais pas ce monsieur Bernard Guy
    Mais je prie pour lui que le Seigneur lui donne la paix et la sérénité
    Merci Monsieur le Doyen pour ces belles années fichent de culture et d échanges

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