dimanche 20 janvier 2019

Des injonctions paradoxales...

Et d'abord, bonne année à tous! Je suis resté muet quelques semaines, accablé par la grippe et/ou une mauvaise bronchite : on redécouvre toujours sa pauvreté, et en début d'année, ce n'est pas plus mal!
Je forme des vœux pour chacun, de paix, de lucidité surtout.


Et pour commencer, je m'étonne des injonctions paradoxales (appelons-les ainsi) que la société nous inflige :
- il ne faut plus rouler en voiture, c'est entendu, cela pollue, que ces voitures roulent au diesel ou à l'essence et même à l'électricité (car celle-ci doit être fabriquée quelque part, et elle l'est surtout par les centrales nucléaires, ce qui ne réjouit personne.) Il faut privilégier les transports en commun (quand ils existent), surtout les trains. Bon, je suis preneur - parce que j'habite dans une petite ville où il y une gare et que tout cela est proche de Bruxelles, mais si j'habitais encore ma campagne natale, me donneriez-vous des solutions immédiates? Et surtout : pendant que l'on me dit cela, et que je l'écoute d'une oreille (mettons, la gauche), on me dit et j'écoute de l'autre (mettons, la droite) que le salon de l'auto vient de s'ouvrir, qu'il est prometteur, qu'il est urgent de renouveler le parc automobile, d'acheter une nouvelle voiture pour faire vivre ce rouage central de l'économie… Oui, oui : dites-moi, si j'achète une nouvelle voiture, sera-ce pour la laisser dans mon garage?  Mesdames, Messieurs les politiques, un peu de cohérence, non?


- il faut réguler les flux migratoires, c'est entendu, nous ne pouvons pas accueillir toute la misère du monde, faisons des murs et des rondes de nuit, empêchons les migrants de prendre des embarcations de fortune, refoulons les illégaux, etc., etc. Oui, oui, oui… Mais continuons à fabriquer et à vendre des armes qui sont, nous le savons, revendues et utilisées par des puissances belligérantes qui entretiennent des conflits dont le premier résultat consiste à jeter sur les routes, et dans les déserts, et sur la mer, de pauvres gens qui n'ont plus rien? Ne songeons surtout pas à changer le type de production de la FN de Herstal, par exemple? Mesdames, Messieurs les politiques, un peu de cohérence, non?


- il faut réguler les flux migratoires et refuser chez nous les réfugiés  "économiques". Sans doute. Mais, aux approches des échéances électorales, fédérales et européennes, qui s'engage dès lors à distraire du PIB un pourcentage convenable pour favoriser le développement économique de ces populations du Sud structurellement pauvres, affamées, soumises à la désertification, aux maladies endémiques, aux manques cruels d'éducation et d'enseignement? Je n'entends rien dire, lorsque les programmes politiques sont proposés à nos votes, là-dessus… Mesdames, Messieurs les politiques, un peu de cohérence, non?


     On pourrait allonger la liste.
     Retournez-en les constats, faites-en des propositions : ce sont mes vœux pour 2019!

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