Je conseille à tous ceux que la question intéresse d'aller voir dans "Le Monde" de vendredi prochain (27 février) l'interview que Josyane Savigneau a faite du Professeur Alphonse Borras (UCL), spécialiste du droit canonique et qui a précisément rédigé sa thèse sur la question de l'excommunication. Il y dit son étonnement (le mot est faible) devant la légèreté avec laquelle le pape actuel a levé ces sentences, sans avoir complètement pris connaissance de la volonté ferme des intéressés de revenir à la foi catholique (celle-ci incluant l'acceptation pleine et entière du Concile Vatican II) et sans avoir pris connaissance des positions antisémites de Williamson. Tout cela pose de vraies questions sur l'idéologie qui peut prévaloir sur la théologie, même - et surtout - dans les plus hautes sphères de l'Eglise catholique.
L'essentiel de la foi ne se joue pas là, mais dans sa capacité à ouvrir en l'homme un chemin spirituel. Certes. Mais on espérerait que le reste fût à l'unisson...
Euhhh, bonsoir, disons, que bien que je lise votre billet avec quelques mois de retard, compte tenu de la campagne de presse qui s'en est ensuivi avec tout ce que vous savez, la diabolisation de toute une partie des catholiques et tout et tout, je ne puis m'empêcher de penser, en lisant donc ce billet à la parabole du fils prodigue et surtout à la réaction de son frère lors de son retour. Vous êtes tout à fait la figure du frère du fils prodigue, une vraie figure biblique.
RépondreSupprimerJ'ajoute que personnellement je ne me sens pas hérétique ou shismatique, que je vais régulièrement - de façon régulière, normale et souvent au moins 1 fois/semaine - à la Sainte messe célébrée selon la forme extraordinaire du rit. Car, dans l'Eglise catholique même, il existe des fraternités, presqu'éxactes miroir de la FSSPX, comme l'IBP, la Fraternité St Ferrier, L'Institut du Christ Roi, la FSSP pour ne citer qu'eux. Je ne sache pas qu'ils sont shismatiques, hérétiques, leur statut est légal dans l'Eglise catholique romaine et ils en font partie au moins tout comme vous. Je ne sache pas non plus qu'ils s'illustrent dans des théories fantaisistes directement issues de certains courant idéologique marxo-anarcho-machin vieiless recussées des années 70 non plus et qui j'espère s'estomperont avec le temps et qui ont causé tant de tort à cette Eglise. On reconnaît la valeur de l'arbre à ses fruits n'est-ce pas ? Je pense que certains y sont pour beaucoup dans la crise des vocations par exemple qui sévit dans toute une partie de l'Eglise catholique. Crise que ne connaît pas la sensibilité dite traditionaliste, bien au contraire. Comment l'expliquez-vous sinon que les idéologies dont je parlais tout à l'heure conduisent fatalement à des impasses temporelles, mais surtout, surtout spirituelles.
Ma position personnelle, après avoir subi quelques années le supplice de messes bâclées, réputée moderniste avec un curé prônant le relâchement des mœurs (lui-même homosexuel notoire) le sacerdoce des femmes, et bien d'autres choses, désacralisant et faisant de la Sainte Messe un assemblée de copains qui se réunissent pour passer un moment et partager du pain symboliquement (bien qu'il existe les piques-niques pour cela) - ayant des ambitions artistiques (pas du tout à mon goût) pour inventer de nouvelles liturgies donc diffusant une nouvelle théologie (toute personnelle et que je ne trouve nulle part, ni dans le Canon, ni dans le CEC), prônant la rupture, l'abolition de l'Église catholique puis la construction d'une nouvelle église après le Concile de Vatican II, contraire à l'herméneutique de continuité de notre St Père, hé bien je dis, vive la Sainte Messe de St Pie V et IL Y EN A MARRE DE LA MESSE DE LUTHER ! Et je souhaite de tout cœur qu'une solution, pour l'unité des catholiques soit trouvée pour cette FSSPX ; il n'y a pas de raison qu'ils soient plus hérétiques que vous, et je pèse mes mots . Ou que les adeptes de Golias dont je me demande toujours comment il se fait qu'ils revendiquent encore le titre de catholiques.
On ne peut pas se vanter de tolérance, d'ouverture, quand on se refuse à accueillir les autres, et la véritable tolérance, c'est quand on supporte avec bonne humeur la contradiction.