dimanche 16 janvier 2022

600 litres!

 Le récit des Noces de Cana, en saint Jean, a quelque chose d'extraordinairement théologique, au sens étymologique de ce terme : il raconte quelque chose de Dieu. Il parle d'un Dieu dont l'amour est effusif et même excessif, cet amour qui va être manifesté en Jésus et décrit tout au long du quatrième évangile. Ainsi, la quantité incroyable de vin nouveau et délicieux : six cents litres! Six jarres d'eau remplies à ras bord, chacune contenant cent litres - alors que l'on a déjà éclusé le vieux vin! Quel excès, quelle générosité! Vraiment Dieu ne mégote pas lorsqu'il s'agit pour lui de répandre sa joie sur l'humanité, cette joie du vin, cette joie des noces qu'il scelle en son Fils avec tous les êtres humains.

Un amour qui éclatera encore à la Croix, à cette "heure" qui commence à Cana avec l'injonction de sa Mère aux servants ("Faites tout ce qu'il vous dira"), une Mère que l'on retrouvera au pied de la Croix, enfantant là encore l'humanité nouvelle et régénérée ("Voici ton Fils", lui dira Jésus en lui donnant pour fils désormais le disciple aimé, tout disciple donc, pour toujours.) Le vin de Cana, vin de joie et de liesse, préfigurait aussi le vin eucharistique, sang versé pour le salut du monde.

Enivrons-nous de ce vin-là, accueillons l'excès du don!






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