mercredi 26 août 2020

Pierre et Fanny se marient...

Vendredi, je quitterai Enghien pour un week-end, pour célébrer le mariage de Pierre et de Fanny. Pierre! Il fait partie de cette "tribu" qui m'est une autre famille, dans le coin d'Abbeville et de la Baie de Somme, Pierre dont j'ai célébré voici plus de quinze ans les funérailles du frère jumeau. Pierre qui a connu, du coup, une adolescence plus difficile, avec des tas de "pourquoi" ("Pourquoi lui, et pas moi?") Pierre déjà papa, Pierre qui va donc épouser Fanny, médecin, dont l'amour l'a soigné plus efficacement que tout. Comme je suis heureux pour ce ménage, pour ce petit bonheur appelé à devenir grand, comme je suis heureux de les connaître et de les accompagner. Il y a quelques semaines, je célébrais dans le même coin le mariage de son cousin Gauthier, autre adorable loustic... Evidemment, cela tombe en plein déménagement pour moi - mais bon, cela me fera un break. Et puis, jusqu'à présent, la Baie de Somme est toujours classée "verte" par les Affaires Etrangères, chez nous. Et jeudi matin, le 3 septembre, départ avec armes et bagages... Je me confierai à Fanny et Pierre, à leur bonheur tout neuf, et je leur confierai ma mission, tout comme je la confie encore à votre prière!

dimanche 16 août 2020

Quitter Enghien, quitter Silly...

 "Partir, c'est mourir un peu". Il me faut du temps pour quitter Enghien, pour quitter  Silly, un peu - j'imagine, car je vous promets n'avoir là-dessus aucune expérience - comme si l'on quittait une femme très aimée. Et après tout, la comparaison n'est sans doute pas idiote : il y a onze ans, je m'en souviens bien, en arrivant ici, j'avais l'impression d'épousailles.

Alors je parcours les rues et les campagnes, je ré-envisage les lieux et les personnes, je re-songe à celles et ceux que j'ai accompagnés vers la mort, ou dont j'ai béni le mariage et baptisé les enfants. Je me souviens des confidences, des drames et des joies partagés. Je hume, au hasard des chemins, la bonne odeur des rencontres vraies.

Car certaines furent plus fausses que d'autres : de convenance, celles-là sont de personnes soulagées de me voir partir et de laisser place aux petits pouvoirs et aux petites ambitions qui décidément refont toujours surface en prétextant travailler pour le bien - bon, j'aurai quand même un successeur déjà mis au courant et qui, avec la sagesse des "anciens" d'Afrique, que nous ne soupçonnons pas, fera la part des choses!

Tristesse? Oui, un peu. Nostalgie? Moins... la nostalgie ne conduit à rien de bon. Je suis passé ici en faisant ce que j'ai pu, en étant ce que je suis - à mon âge, on ne se réforme guère (j'en ai du reste prévenu ceux chez lesquels on m'envoie...)

Ce qui compte : l'Evangile annoncé, cette heureuse nouvelle qui fait sans cesse irruption au sein d'un monde de convoitises et de conflits, un monde de mort. L'Evangile, c'est la Vie. 

J'ai aimé cette Ville d'Enghien et les campagnes silliennes où l'on cultive la musique et les autres beaux-arts, où l'on sait que cela fait grandir l'humanité. J'ai aimé les confréries et les associations, les grands moments de rigolade et ceux, plus intimes mais tout aussi réels, de recueillement. J'ai aimé la jeunesse de ces lieux, la jeunesse des Scouts, Guides et Patros, qui habitent avec leur enthousiasme les vieilles pierres et les vieilles habitudes - sans eux, tout finirait vite par se nécroser. J'emporte tout cela avec moi, et je ne serai pas loin...

dimanche 2 août 2020

Les livres, bénédiction et malédiction...

Je suis en train de trier.
Bon, pour la vaisselle, il n'y en pas trop.
Pour les meubles, ça ira.
Pour les vêtements, je n'ai jamais fait d'excès!

Mais les livres, ah, les livres!
Des centaines de livres à classer, à ranger, à donner...

Oui, car il y a ceux que l'on a lus, étudiés même, et qui vous sont à jamais indispensables. Il y a ceux que l'on a connus, qui vous ont aidés, que quelquefois même on a relus. Il y a ceux que l'on a feuilletés, dont on pris connaissance : on sait qu'ils existent. Et puis ceux que l'on vous a donnés, envoyés, signés, recommandés, et qui traînent là, jamais ouverts - ce serait peut-être, du reste, le moment de les ouvrir, qui sait?

Bref, il faut trier.
Rien ne me pèse davantage!

Ah! Maudit déménagement, vivement le bout du tunnel...