lundi 16 octobre 2023

La colère de Dieu

 "La colère de Dieu se révèle du haut du ciel contre toute impiété et toute injustice des hommes, qui retiennent la vérité captive de l'injustice..." (Rm 1, 18) Ces propos de saint Paul, au début de sa Lettre aux Romains, je ne cesse d'y repenser depuis huit jours. Oui, la colère de Dieu... On n'aime pas, chez nous, parler de cela, comme si notre Dieu était une espèce de bonasse, un mollasson. Mais non : Dieu aime ses enfants, tous les êtres humains, et il chérit d'un amour particulier les enfants d'Abraham qu'il a choisis entre tous pour être porteurs de son Alliance avec l'humanité.

Les voir se déchirer en d'éternelles querelles fratricides, avec une violence inouïe, les voir s'entretuer, comme cela doit déclencher chez Dieu de la colère, une envie sans doute difficile à maîtriser de leur fiche un bon coup de pied où je pense! Mais cette colère est pédagogique, elle est une étape - comme toujours, dans la Bible, il reviendra de sa colère et fera encore miséricorde, pariant encore et encore sur la bonté de ces créatures "créées à son image et ressemblance", mais libres et partant capables de faire montre d'une abominable crétinerie.

Oh Seigneur Dieu, encore une fois, prends pitié de tes créatures! Convertis leurs coeurs, nos coeurs, à l'amour et à la paix!

jeudi 5 octobre 2023

L'hommage du Président Macron à Hélène Carrère d'Encausse





J'ai trouvé remarquable l'hommage rendu à Hélène Carrère d'Encausse par le Président Emmanuel Macron, mardi dernier, dans la Cour des Invalides. Voici ce discours.




 

lundi 2 octobre 2023

Les deux enfants

 Hier la liturgie nous donnait à entendre l'étrange parabole des deux fils envoyés à la vigne (Mt 21, 28-32) par leur père : le premier dit non, mais il finit par y aller "saisi par le repentir"; le second dit oui, mais n'y va pas.

Nous sommes ces deux enfants, toujours. Sans doute, nous avons dit oui, comme le second fils, ou plutôt d'autres l'ont dit pour nous, alors que nous n'étions pas en état de décider. Mais la fatigue est là, qui s'est installée, et avec elle le doute, les remises en question, la volonté d'être libre, d'aller voir ailleurs : autant de motifs qui nous font passer par un non, par un refus presqu'adolescent, comme celui du premier fils. Un refus sans doute nécessaire, pour que notre foi ne reste pas un acte de conformisme ou de routine. 

Du creux de ce refus montera en nous le ressouvenir du Père. Il est un Père aimant qui nous envoie travailler à sa vigne non comme des ouvriers ou des mercenaires, mais comme des filles et des fils libres et héritiers d'un bien qui nous est commun, à lui et à nous, d'un bien qu'il nous transmet et nous partage, espérant qu'à notre tour nous le fassions fructifier - car rien n'est plus précieux que ce bien. Oui, du creux de ce refus, le premier enfant en nous est "touché, saisi par le repentir" et va dès lors travailler à la vigne comme à son héritage bien-aimé.

Cela, seul le pécheur en nous peut le comprendre - les publicains et les prostituées, pécheurs publics, le savent bien, qui ne peuvent pas compter sur leurs mérites mais seulement sur l'amour miséricordieux de ce Père aimant. C'est pourquoi, dit Jésus, "ils arrivent avant vous dans le Royaume". Qu'ils nous y accueillent!