lundi 27 août 2018

Le pape et le changement

Elu pape le 13 mars 2013, François l'a été pour changer l'Institution catholique - cela ne fait aucun doute. Cet homme déjà âgé remplit sa tâche et, évidemment, reçoit des critiques de partout, de l'intérieur comme de l'extérieur de ladite Institution. C'est de bonne guerre - mais c'est une guerre. Et les plus violents sont probablement les ennemis de l'intérieur, les opposants à toute réforme, qui prétendent s'appuyer sur le "dogme" ou qui, sans autre preuve que leur propre parole, reprochent au pape d'être coupable de ce qu'il dénonce chez d'autres évêques, en particulier la complaisance vis-à-vis de comportements pédophiles que ces évêques auraient eux-mêmes commis ou qu'ils auraient couverts chez leurs prêtres. En retournant l'argument contre celui qui enfin dénonce ces travers, et en prétextant  pour cela le soi-disant respect de la Tradition, on s'enfonce plutôt dans la latrine…
Quant aux propos tenus dans l'avion lors de la traditionnelle conférence de presse, retour d'Irlande, sur l'homosexualité, il ne me semble pas que François ait rien dit de déraisonnable, au contraire. Conseiller à des parents dont les enfants présentent des tendances homos de consulter, non pas, évidemment, pour les  faire changer, mais pour accompagner tout le monde dans la gestion, au quotidien, de ces tendances,  c'est du bon sens. Car nos sociétés, par certains côtés si "ouvertes", sont encore dans leur fond très homophobes : n'est-ce pas ici en Wallonie que récemment un échevin a été contraint à la démission de son parti pour des propos autrement injurieux que ceux du pape, qui, eux, ne l'étaient pas du tout?


Je le dis avec force : ceux qui critiquent ce pape, de l'intérieur ou de l'extérieur de l'Institution ecclésiale, sont ceux qui, pour des motifs sans doute différents mais en vérité complices, veulent que rien ne change, jamais. Ce sont des conservateurs, des rétrogrades et souvent des salauds.

mercredi 22 août 2018

"Comme je voudrais une Eglise pauvre..."

On se souvient peut-être de ce mot du pape François, lors de l'inauguration de son pontificat, le 19 mars 2013 : "Come vorrei una Chiesa povera e fatta per i poveri", "Comme je voudrais une Eglise pauvre et faite pour les pauvres."
La présent rebondissement de la crise incessante autour de la pédophilie offre à l'Eglise une nouvelle occasion de rencontrer ce souhait. Car la pauvreté véritable n'est pas d'abord le dénuement matériel, mais spirituel : être privé de ses certitudes, de son bon droit, et partant, de son arrogance, connaître la honte d'être pris en faute, se voir arracher le drapé de sa soi-disant pureté, découvrir la saleté, la corruption, le mensonge et le reste de la misère humaine que l'on eût voulu cacher à tout jamais. C'est une expérience qui, je l'espère, interdira désormais à l'Institution de porter sur le monde et surtout sur les personnes des jugements péremptoires.
En ce sens, pour douloureuse qu'elle soit, une expérience purificatrice.
Espérons-le!

mardi 14 août 2018

QUINZE AOÛT RAGEUR

On ne peut pas, dans un pays "parangon de la démocratie", enfermer sans jugement des familles et des enfants. C'est un point de non-retour. Cela crie vengeance au ciel. On n'enferme pas des innocents.
C'est contraire :
- à la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme;
- à la Convention Européenne des Droits de l'Homme;
- à la Charte des Nations Unies sur la Protection des Droits de l'Enfance,


tous textes solennels dont la Belgique est signataire, ce qu'elle semble renier par les dispositions législatives exécutées ces jours-ci.


La solennité de l'Assomption de la Sainte Vierge, protectrice des âmes ET des corps, Mère de Jésus, Mère de Dieu et Mère de l'innombrable Eglise, finalement Mère des Hommes dans la Nouvelle Création, sera je l'espère marquée par une intercession féconde : que cessent, à peine commencées, ces pratiques qui déshonorent notre pays!


J'entends malheureusement peu de voix s'élever, peu de femmes et d'hommes politiques s'indigner, comme si les torpeurs du mois d'août favorisaient le n'importe quoi, et en particulier le glissement vers des méthodes fascisantes de gouvernement. J'attends les réactions, que chacun se brûle un peu les ailes, merde, en se fichant de la discipline de parti dont personne n'a que faire, et surtout en se fichant des populismes rampants qu'il faut détruire à la base.


Elections en octobre.
On verra...