mercredi 22 août 2018

"Comme je voudrais une Eglise pauvre..."

On se souvient peut-être de ce mot du pape François, lors de l'inauguration de son pontificat, le 19 mars 2013 : "Come vorrei una Chiesa povera e fatta per i poveri", "Comme je voudrais une Eglise pauvre et faite pour les pauvres."
La présent rebondissement de la crise incessante autour de la pédophilie offre à l'Eglise une nouvelle occasion de rencontrer ce souhait. Car la pauvreté véritable n'est pas d'abord le dénuement matériel, mais spirituel : être privé de ses certitudes, de son bon droit, et partant, de son arrogance, connaître la honte d'être pris en faute, se voir arracher le drapé de sa soi-disant pureté, découvrir la saleté, la corruption, le mensonge et le reste de la misère humaine que l'on eût voulu cacher à tout jamais. C'est une expérience qui, je l'espère, interdira désormais à l'Institution de porter sur le monde et surtout sur les personnes des jugements péremptoires.
En ce sens, pour douloureuse qu'elle soit, une expérience purificatrice.
Espérons-le!

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