vendredi 23 décembre 2011

Heureux et saint Noël à tous

Aux lecteurs de ce blog, je souhaite une belle et lumineuse fête de la Nativité.

Un détail de l'Evangile de Luc, que nous lirons demain soir, dans ce texte par ailleurs si connu, un détail vu par tant de peintres, mais qui ne m'avait jamais à ce point touché : "Elle le coucha dans une mangeoire". Une mangeoire... Dès sa naissance, le Verbe de Dieu se donne en nourriture, nourriture de notre désir, viatique de notre itinérance en ce monde, manne, Pain de Vie, eucharistie : tout est déjà là, à la crèche.
Alors nous, les boeufs et les ânes, ne boudons pas notre pitance spirituelle!
Bon Noël, vraiment!

dimanche 18 décembre 2011

Un beau dimanche de l'Avent

Ce matin, j'étais heureux et réconforté de présider la messe et la catéchèse à Bassilly : une église remplie de (jeunes) paroissiens, une célébration très bien préparée, admirablement animée, et puis un temps d'échange où l'on fait au moins connaissance les uns des autres et où l'on se souhaite "Beau Noël" autrement que par des formules. Si nos communautés pouvaient ainsi, plus souvent, (re)devenir des lieux de partage, de paroles, d'écoute, d'appui mutuel... On y va, on y va!

Cet après-midi, à l'église d'Enghien, un beau Concert de Noël, avec les Choeurs d'Enghien, l'ensemble musical d'Enghien-les-Bains (France) et la chorale paroissiale de Petit-Enghien : chants traditionnels anciens, la messe de minuit de Charpentier : un beau programme, et bien interprété, pour nous mettre du baume au coeur et nous préparer à fêter Noël comme il convient! Tout cela (et les deux concerts qui avaient eu lieu la veille à Labliau et à Enghien) est possible grâce aux bénévoles d'"Enghien-animations", qui se donnent vraiment beaucoup de mal et prêtent ainsi à nos jours de fête une juste tonalité. De tout coeur, je les remercie!

vendredi 16 décembre 2011

Vers le synode diocésain

Passé un long moment de rencontre, ce soir à la Maison Diocésaine, avec le Comité du Synode et notre évêque. Je crois que nous progressons bien vers la mise en oeuvre de cet événement qui sera important pour tous les chrétiens du diocèse.
A travers les thèmes retenus, la question globale est, au fond : comment les chrétiens sont et seront-ils vraiment signes, "sacrements", du Christ, alors que la situation sociologique du christianisme a radicalement changé en quelque vingt ou trente ans? Alors qu'on ne peut plus se contenter de formules qui sont, trop souvent, autant d'options idéologiques : entre "servir les pauvres" et se fondre pour cela complètement dans la société, à ma gauche (si j'ose dire) et "célébrer dignement le Seigneur" et se sacraliser radicalement, à ma droite (si j'ose dire encore), comment être non pas seulement identitairement chrétiens, mais spécifiquement chrétiens, c'est-à-dire, comment montrer l'originalité chrétienne, qui n'est pas seulement la philanthropie ou le culte du sacré? Certes, les chrétiens tentent de s'occuper des autres, et des pauvres en particulier, et certes ils célèbrent la sacralité de la vie, mais enfin d'autres aussi le font, et telle n'est pas leur spécificité, si telle est pour une part leur identité.
Comment sensibiliser les gens au fait que rien n'est plus important que de retrouver cette spécificité, faute de quoi le christianisme disparaîtra tout à fait de nos contrées dans dix ou quinze ans, relayé, par exemple, par quelque brave enthousiasme caritatif? Le christianisme restant alors comme un vestige archéologique : intéressant pour les chercheurs, suggestif, même, comme la civilisation minoenne dans la Crète du tourisme contemporain.
Je suis quelquefois soufflé par l'aveuglement des chrétiens, des paroissiens : dans leurs têtes, dans leurs demandes, pour ne pas parler de leurs exigences, tout continuera toujours comme avant - c'était si bien avant : mouvements, célébrations, processions, écoles, bâtiments, en avant marche! On danse sur le Titanic, une coupe de champagne à la main : un monde s'écroule, dans lequel une manière d'être chrétien, d'être l'Eglise, a déjà passé, mais on continue à faire comme si.
Comment sensibiliser les gens? Comment leur rendre une authenticité chrétienne?
Je crois que ce synode, au fond, n'a pas d'autre but - il n'est pas là d'abord pour prendre des décisions, mais pour prendre conscience. Pour prier aussi et d'abord, car finalement, être chrétien, c'est être le Christ aujourd'hui présent, être sa prédication, être son geste thérapeutique et sauveur, être la Vie de sa résurrection, et pour être le Christ, il faut aimer s'attarder avec lui, dans le silence du coeur.

lundi 12 décembre 2011

l'amour, la mort

J'ai reçu cet après-midi un paroissien dont l'épouse est décédée brutalement, et de façon inopinée, à 37 ans. Ils ont deux enfants...
Moment rare d'écoute, de confidence.
Cet homme remarque avec moi qu'étrangement, quelquefois, il faut la mort pour que se dévoile, comme à rebours, l'intensité de l'amour.
Pourquoi donc?
Comme si la mort humaine, dans sa brutalité, avait entre autres fonctions celle de nous révéler l'amour. L'amour qu'au quotidien nous ne voyons pas, ou pas assez, à côté duquel nous passons comme des étrangers, comme s'il y avait toujours mieux et plus pressé à faire...
Comme si la mort seule, quelquefois, pouvait nous éveiller à l'amour.

jeudi 8 décembre 2011

La "crise", en Italie et... bientôt chez nous?

Nous ne visualisons pas toujours la crise, et ce qu'elle entraîne avec elle comme désarroi dans les familles, désarroi présent, désarroi à venir. Un exemple à nos portes, dans un pays que j'aime de tout mon coeur et qui vit maintenant au milieu de la tempête : l'Italie. Un exemple concret, qui se répète dans toutes les rues, à presque toutes les portes de la banlieue de Rome. Un ménage de cinq personnes (père, mère, trois enfants de 12-10-7 ans), qui vivait l'an dernier encore avec un revenu mensuel net de 2.000 euros, doit aujourd'hui faire face aux mêmes charges avec un revenu mensuel net de 700 euros. Ne s'en tire qu'aidé par de la charité privée (ecclésiale, entre autres : en l'occurrence, la communauté de Sant'Egidio, très présente dans ces quartiers) et en limitant toutes ses dépenses, et d'abord la nourriture (c'est désormais pasta tous les jours et viande - de porc - une fois par semaine).
L'Occident (Europe, USA) a vécu longtemps au-dessus de ses moyens.
Le désenchantement est là, quels que soient les gouvernements de crise qui se mettent en place (chez nous, en Italie, en Grèce, ailleurs encore).
Les chrétiens seront-ils à la hauteur de ce défi nouveau : voir, d'abord, repérer correctement, et soulager ensuite, dans la mesure de leurs moyens (financiers, politiques, et finalement, et surtout, spirituels), ces pauvretés nouvelles qui déferlent et déferleront encore sur nos pays autrefois riches?

dimanche 4 décembre 2011

La joie de faire communauté : Enghien, Silly

Dimanche dernier, à Enghien; ce dimanche, à Silly : des églises combles, remplies de familles, de jeunes, d'enfants, autour du Christ et du temps liturgique de l'Avent.
Quand on les invite, quand on leur propose une nourriture spirituelle, les gens viennent et sont heureux d'être là.
Je remercie les catéchistes, les deux équipes d'Enghien et de Silly, et Martine qui les coordonne.
Ils se donnent beaucoup de peine, mais quelle joie de pouvoir ainsi célébrer nos dimanches!