dimanche 31 octobre 2021

Deux commandements, trois amours

 Dans la réponse que, d'après l'évangile de Marc proclamé ce dimanche, Jésus fait au scribe qui lui demande quel est dans la Torah "le plus grand commandement", Jésus conjoint deux préceptes : "Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton coeur, de toute ta force, de tout ton esprit" et "Tu aimeras ton prochain comme toi-même." 

Il y a donc deux commandements qui surplombent toute la Torah - et, notons-le, ce sont des commandements qui ne nous demandent pas de croire, mais "d'aimer". Et il y a trois amours : il faut aimer Dieu, il faut aimer son prochain, et... il faut s'aimer soi-même! Ces trois amours, en quelque sorte, font système. Ils s'équilibrent l'un l'autre : impossible d'aimer Dieu sans aimer son prochain - on serait menteur. Mais impossible aussi d'aimer Dieu sans s'aimer soi-même : car Dieu nous aime, chacune et chacun de nous, d'une façon particulière, personnelle et définitive, et comment aurions-nous du mépris pour ce que Dieu aime? Mais retournons encore les trois amours : impossible d'aimer le prochain sans aimer Dieu, au moins dans une perspective spirituelle, et sans s'aimer soi-même (les personnes qui prétendent "s'oublier" pour se mettre au service de leurs frères et soeurs... la bonne vieille nature humaine se rappelle vite à elles, par exemple en fabriquant une petite et sournoise maladie qui les oblige à prendre soin d'elles-mêmes!) Impossible, évidemment aussi, de s'aimer soi-même sans aimer les autres et sans aimer Dieu - on serait alors dans du narcissisme primaire, ou dans du pur et simple égoïsme.

Bref, il y a deux commandements et il y a trois amours. Et de l'équilibre de ces trois amours dépend l'équilibre de notre vie spirituelle!

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