dimanche 3 octobre 2021

Bernanos, "la colère et la grâce"

 Retour de l'hôpital où j'ai subi une petite intervention chirurgicale, je prends ici au Doyenné quelques jours de convalescence et de repos, ce qui me donne de dévorer la biographie que l'excellent François Angelier vient de consacrer à Georges Bernanos (Georges Bernanos : La colère et la grâce, Paris, Seuil). Un texte remarquable, et remarquablement écrit, reprenant les grandes étapes de la vie et de l'oeuvre de Bernanos, avec une grande documentation et le souci du contexte.

Bernanos! Quel exemple! Si je cherche un homme libre au XXème siècle, c'est à lui que je pense, inévitablement. Catholique jusqu'au tréfonds de son coeur, il ne fut jamais un homme partisan ou d'institution, n'hésitant pas à critiquer, par exemple, les évêques espagnols qui en 1936 avaient un peu vite béni les massacres franquistes - c'est le départ de l'un de ses plus formidables essais, Les Grands Cimetières sous la Lune, paru en 1938. Mais il est aussi l'auteur du Journal d'un Curé de Campagne, le chef-d'oeuvre absolu de 1936, où il manifeste qu'il a vu, de l'intérieur, ce qu'est la foi chrétienne : une histoire de pauvreté et de grâce.

Bernanos est mort jeune, à soixante ans - mais laissant  derrière lui une Oeuvre qui comptera longtemps, et dont Angelier dit l'actualité,  sinon l'urgence.

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