dimanche 11 avril 2021

La foi de Thomas

 Thomas, "dont le nom signifie jumeau"... Thomas notre double, notre jumeau, parangon de l'acte de foi. D'abord par son doute : qui d'entre nous ne voudrait, comme lui, "voir pour croire"? Du reste, la foi n'est pas la crédulité : il a raison, notre Thomas, de vouloir vérifier. La foi - on omet trop souvent de le rappeler - suppose aussi la distance critique, le recul et même la vérification scientifique. L'Eglise catholique s'est toujours méfiée, à juste titre, du "fidéisme", cette tentation récurrente qui voudrait (faire) croire sans cette distance critique, arguant quelquefois que "c'est encore plus beau de croire quand c'est absurde..." Le Concile Vatican I, par exemple, en 1870, s'est sévèrement distancié de cette malfaçon.

Mais ce que voit Thomas - du reste, les autres, une semaine avant, l'avaient également vu - n'est pas ce qu'il croit. Il voit - touche-t-il?, le texte ne le dit pas - les plaies du Crucifié, mais ce qu'il reconnaît en lui c'est "son Seigneur et son Dieu". Il y a, il y aura toujours, un "saut" dans la foi, qui confessera, à travers les signes visibles, la réalité invisible.

Thomas, notre jumeau, que ton acte de foi inspire le nôtre!

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire