dimanche 27 août 2023

Le cri d'amour de saint Augustin

 Aujourd'hui - si nous n'étions pas un dimanche - nous célébrerions la mémoire de sainte Monique, mère d'Augustin, avant, demain, de fêter son fils. Parmi les innombrables écrits de saint Augustin - plusieurs bibliothèques! - Les Confessions reste un texte majeur, écrit vers 399, à l'âge de quarante-cinq ans, à la fois autobiographie spirituelle et méditation sur la foi chrétienne.

Dans la surprenante traduction de Frédéric Boyer, lisons ce cri d'amour glané au Livre XII :

"Vérité. Lumière de mon coeur. Ne laisse pas ma part obscure me parler. Je suis dispersé là-bas. Je suis obscur. Mais là, même là, je t'ai aimé à la folie. Je me suis perdu et je me suis souvenu de toi. J'ai entendu ta voix derrière moi. Reviens. J'ai mal entendu à cause du vacarme d'une impossible paix.

Maintenant, regarde, je reviens vers ta source. En feu. Le souffle coupé. Personne pour m'en empêcher. Je vais la boire. Je vais en vivre. 

Je ne suis pas ma vie. Je vis mal de moi. J'ai été ma mort.

En toi je revis. Parle-moi. Explique-moi. J'ai cru tes livres. Les violents mystères de leur parole."

(SAINT AUGUSTIN, Les Aveux, trad. F. Boyer, Paris, P.O.L., 2007, p. 342)

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