samedi 2 juillet 2022

L'Ommegang...


 Pour la première fois, j'ai participé hier comme curé du Sablon à l'Ommegang, cette reconstitution historique qui rappelle, avec force costumes et folklore, l'entrée de Charles Quint et de son fils le futur Philippe II dans la bonne ville de Bruxelles. Je dois dire tout de suite combien je suis "client" de ce genre de manifestation : les nombreux figurants qui se prêtent au jeu le font dans un esprit de convivialité et de liesse, avec la conviction d'accomplir une tâche nécessaire.

C'est là que j'essaie de comprendre : un peu partout dans notre pays, on voit s'organiser de semblables fêtes, songeons au Doudou à Mons, à la Saint-Vincent de Soignies, aux marches de l'Entre-Sambre-et-Meuse et, bien sûr, à la Procession de la Saint-Jean si chère au coeur des Enghiennois. Toujours, il y a une dimension religieuse : hier, par exemple, j'ai accueilli... Charles Quint et son fils dans l'église du Sablon, première étape de leur joyeuse entrée bruxelloise, et  nous avons prié ensemble. Pourquoi nos contemporains ont-ils besoin de ces reconstitutions, de ces processions? Sans aucun doute, pour retrouver des racines, une histoire, dont ils se savent pétris et dont ils ne veulent pas perdre trace. Nous ne venons pas de nulle part, notre passé nous constitue et tout ce qui peut contribuer à nous le rappeler est le bienvenu.

Et, de ce passé, la religion chrétienne est chez nous un élément essentiel. Nous sommes aussi faits de la foi de nos ancêtres, même si elle n'est plus partagée ou confessée comme eux le firent. Je respecte infiniment cette manière de le rappeler, et même de le faire vivre. Hier, dans le choeur de l'église du Sablon, Charles Quint, son fils et ses gardes étaient certes des figurants, mais le curé était vrai (espérons-le!) et la prière, authentique. C'est immense...

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