dimanche 11 septembre 2022

Hector et la triple parabole de Luc

 Aujourd'hui nous lisions en saint Luc l'intégralité du chapitre quinze, un chapitre qui n'a pas de parallèle dans les autres évangiles et qui a certainement contribué à l'appellation d' "évangéliste de la miséricorde" que l'on octroie volontiers à Luc. Triple parabole : de la brebis perdue et retrouvée; de la pièce de monnaie perdue et retrouvée; du fils perdu et retrouvé.

J'ai relu dans la Correspondance croisée que nous avons publiée il y a longtemps, ce commentaire que le regretté Hector Bianciotti fait à ces versets, dans une lettre qu'il m'adresse datée du 6 septembre 1992 - il y a déjà trente ans! Voici :

"J'ai relu Luc - dont je me méfiais parce que trop 'artiste'..., la triple parabole. Si celle de la drachme ne me paraît pas claire - mise là pour satisfaire au rythme du récit -, celle du fils prodigue est merveilleuse : c'est bien là la charité paradoxale du Christ! Celle de la brebis... Au moins une fois par jour, je crois, tout homme se sent une brebis perdue; et j'aime à croire que, ne serait-ce qu'une fois dans sa vie, chacun est, aussi, celui qui en retrouve une et qui, réjoui, la prend sur ses épaules." (H. BIANCIOTTI de l'Académie française - B. LOBET, Lettres à un ami prêtre 1989-1994, Paris, Gallimard, 2006, pp. 100-101.)

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