dimanche 7 avril 2019

Migrants et réfugiés : accueillir, protéger, promouvoir, intégrer

Mardi dernier, à l'occasion de la troisième et dernière de nos conférences de carême, Mgr Delville, évêque de Liège, nous a rappelé - en spécialiste qu'il est - quelques leçons de l'Histoire. Et principalement celle-ci : les grandes civilisations sont le fait de migrations. L'exemple le plus relevant qu'il ait pris est celui des "invasions" germaniques : la conversion de Clovis donne le signal d'un rajeunissement incroyable du vieil empire romain, autour du christianisme. Les "Francs" (qui sont des Germains, mettons des "pré-allemands") enrichissent la culture latine, et réciproquement. On parle le vieil haut allemand à Paris, et le roman à Aix-la-Chapelle : exemple d'une migration qui a fait notre civilisation. Et, tout de même, ne l'oublions pas : ce sont… les Francs qui font la France!
Cette richesse de la migration, l'évêque de Liège l'avait déjà repérée dans la Bible, dans les récits de laquelle les peuples sont toujours en mouvement, vers l'Egypte avec Joseph et ses frères, puis hors d'elle vers la Terre Promise, puis durant l'exil : c'est une Pâque - un "passage" - perpétuelle.
Aussi ne devons-nous pas nous effrayer des mouvements migratoires, ni les craindre, mais les accueillir avec sagesse et raison, et appliquer à leur égard les quatre mots-clés martelés par le pape François : accueillir - protéger - promouvoir - intégrer.
Et commencer par avoir sur la migration des propos positifs, sur les réseaux sociaux ou ailleurs : c'est déjà faire quelque chose, c'est déjà faire beaucoup.


La page d'Evangile lue aujourd'hui, le récit johannique de la "femme adultère", nous invite aussi à être relevants : renoncer aux complicités qui nous enfermeraient ou enfermeraient autrui dans le péché, la dissidence, la tristesse et finalement la mort, mais tourner vers chacun le regard même de Jésus, qui redresse l'être humain et lui ouvre toujours une issue. Une Pâque, là encore!


C'est déjà le frémissement de la fête à venir...

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