samedi 9 décembre 2023

Le beau témoignage d'Edward

 Hier, les permanents et les bénévoles de BAPO ("Bruxelles-Accueil-Portes-Ouvertes"), notre antenne sociale que j'admire tant pour son dévouement et son professionnalisme, se réunissaient chez moi pour un petit lunch à l'occasion de la Saint-Nicolas. Beau moment, très convivial, très enjoué, autour de quelques sandwiches, et occasion aussi de se partager des choses profondes liées à notre foi. Je retiens le témoignage spontané d'Edward, notre Directeur. Dans sa jeunesse, disait-il, il avait logé chez les Soeurs de Mère Teresa en Albanie, dans la sacristie - et là, outre qu'il devait libérer le lieu pour la messe de sept heures du matin, il ne pouvait guère amonceler des biens! Il a compris pour toujours, expliquait-il, qu'on peut parfaitement vivre sans posséder beaucoup de choses. Et même que cette non-possession est un gage de liberté extérieure et intérieure. Maintenant, marié et père de famille, il est évidemment heureux d'avoir un toit sur la tête et tout ce qu'il faut pour le bien-être des siens. Mais il garde de cette lointaine expérience la certitude de ce que Bernanos (là, c'est moi qui cite) appelait "la liberté imprenable".

Magnifique récit qui nous renvoie tous (et moi en premier) aux liens que nous entretenons si souvent  avec les possessions matérielles et qui  sont autant d'entraves!

1 commentaire:

  1. Nous vivons ces moments de détachements lors de nos pèlerinages à pieds vers Compostelle, Rome ou Assise... nous ne possédons que ce que nous portons sur le dos... Le pèlerin porte ses peurs; peur d'avoir faim, froid, peur de se perdre, peur de tomber en panne de batterie... Et, plus on parvient à se détacher de ces peurs, plus on est léger... plus on est libre ! Bonne fête de Noël Monsieur le Doyen !

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