Mais n'est-elle pas d'abord dans le recueillement de soi, là où se trouve la source précisément vitale?
Et ne vaut-il pas la peine de revenir, une fois ou l'autre, à cette source, à ce cœur battant et méconnu?
Mystère de ces moines qui donnent à cela toute leur vie - et s'en trouvent eux-mêmes heureux, faisant aussi le bonheur de beaucoup d'autres, qui les rencontrent et partagent un peu de leur quotidien.
Mystère de la Parole de Dieu, certes portée par les Saintes Ecritures bibliques, mais tellement au-delà des textes, et qui, pourtant grâce aux textes, s'ouvrent comme un fruit livre peu à peu son parfum et sa saveur.
Mystère du silence que nous goûtons si peu d'habitude, et qui néanmoins nous garde au plus intime de nous - "Ce n'est pas nous qui gardons le silence, c'est le silence qui nous garde" (Bernanos).
Mystère de la liturgie, qui n'explique rien, que l'on ne "comprend" guère, mais qui nous porte, nous transporte et même, petit à petit, nous transfigure.
Mystère de communion à l'Invisible, une communion qui soude une communauté paroissiale en la frottant à une communauté monastique.
Comme nous revenons riches d'avoir vécu tout cela de vendredi dernier à dimanche soir, chez nos frères cisterciens du Mont-des-Cats, dans cette magnifique Abbaye qui domine la plaine de la Flandre française.
Plus riches des vraies richesses, celles du cœur, nous revenons aussi plus soudés, mieux disposés à œuvrer à l'unité de notre ensemble paroissial, mieux accueillants, mieux miséricordieux, mieux bienveillants pour ceux et celles qui nous entourent.
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