samedi 2 mai 2015

Guillaume, un an après...

Rassemblés hier soir à Enghien, nous avons commémoré avec ses parents, sa famille et ses amis, le départ brutal de Guillaume - 22 ans -, décédé dans un accident de voiture voici juste une année. On sent combien la mort, pour déchirante qu'elle soit, et surtout dans de pareilles circonstances et pour un garçon si plein encore de promesses, peut devenir un point source, le commencement d'une vision neuve de la vie.
En témoigne ce texte magnifique que le papa de Guillaume a lu après la communion. C'est un texte de Julos Beaucarne, que je tiens à recopier ci-dessous pour le confier à la méditation de chacun :

La mort est naissance en l'ailleurs et le passage en cet ailleurs est fête. Nous devons laisser partir le voyageur qui s'est arrêté à 22 printemps dans nos maisons de chair et d'os et de briques. Les maisons ne sont jamais que des auberges. Ce n'est pas un vide que le voyageur crée en partant, c'est un plein. On le croit parti. Mais en même temps qu'il est parti, il n'a jamais été aussi proche. Quand nous le touchons, nos mains se referment sur du vide et en même temps il nous environne, persistant et doux comme un parfum. C'est pourquoi les auberges ne sont jamais désertées. Les voyageurs qui y sont passés, fût-ce quelques minutes, restent incrustés dans les murs pour toujours et pour jamais. Nous ne l'entendrons plus rire mais son rire sera plus fort encore dans les fibres les plus internes de notre oreille interne. "Quand je regarde l'horizon", dit la voix, "je vois des sources." (Julos Beaucarne)

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